Ça y est, c’est là… partout. La pénurie de main d’œuvre que nous redoutions dû aux départs des baby-boomers du marché du travail est arrivée.
Une chose est sûre, cette pénurie est loin d’une pénurie d’idée pour les journalistes. Chaque jour, un article ou plus est publié pour nous parler d’un commerce heurté par cette réalité.
Bien entendu, quelque chose d’aussi grand causera des répercussions. L’une d’entre elles sera de créer une pression supplémentaire sur les entreprises qui auront à se débrouiller avec un manque de personnel.
Le risque est une accélération de l’automatisation de grandes envergures qui remplacera des emplois de qualité. Car si les employés deviennent rares et inabordables, cela fera en sorte que les investissements dans de nouveaux robots deviendront rentables.
La pénurie de main-d’œuvre provoquera sans doute aussi un grand nettoyage à travers toutes les entreprises qui vivotent avec des mauvais rendements. Seules les compagnies dynamiques sauront faire pour traverser la crise.
Pendant toute cette période de pénurie, les conditions seront favorables aux employés qui auront le beau jeu.
Comme tous les grands dé-balancements, le cycle d’inversera un jour et causera le problème inverse et vous aurez du mal à trouver un emploi disponible.
La pénurie de main-d’œuvre est un défi comme d’autres. Que ce soit l’informatisation ou l’environnement, ce défi peut vous permettre de vous démarquer ou peut-être même vous faire fermer les portes.
Donc, en tant qu’entreprise, nous devons toujours combattre les nouvelles tendances ou mieux encore, les créer. D’ailleurs, c’est connu que dans un système capitaliste, le statu quo est considéré comme une décroissance.
Aujourd’hui, tout se discute sur les réseaux sociaux. Tout dépend qui initie la discussion, on peut rapidement voir dans quelle caste d’opinion on est. On peut également se rendre compte que les réseaux sociaux sont cruels.
Pour ce qui est de la pénurie de main-d’œuvre, je vois souvent des liens concernant des médias qui partagent des textes sur des compagnies qui peinent à survivre à la pénurie. Être propriétaire de ce genre d’entreprise, j’essayerais de me tenir loin de ce genre d’actualité.
Les gens ne sont pas compatissants à propos des entreprises qui sont incapables que recruter ces temps-ci. En fait, c’est comme l’obèse qu’on accuse trop automatiquement de trop manger et de ne pas assez bouger. Une entreprise qui n’est pas capable de recruter est perçu immédiatement pour un commerce qui ne paie pas assez ses employés et qui donne de mauvaises conditions de travail.
Étant pragmatique, je n’ai d’autre choix que de dire que derrière le manque de délicatesse des réseaux numériques où tout le monde trempe sa plume dans le fiel, se cache une petite partie de la vérité.
Les commerces n’ont peut-être pas tous les torts, mais ils doivent quand même se regarder dans le miroir. Premièrement, quand on devient entrepreneur, il faut savoir qu’il y a des risques et que c’est naturel que certains ne s’en sorte pas. On a tendance à l’oublier.
Le capitalisme, c’est un peu comme le poker. Les gagnants ramassent dans les poches des perdants. Un restaurant qui ferme ses portes fera le bonheur du restaurant d’en face. Nous ne sommes pas au pays des Calinours.
C’est comme le bien et le mal, le froid et le chaud. L’un existe parce que l’autre existe. Donc, c’est simple, certains ont du succès parce que d’autres échouent.
J’ai toujours une petite réserve à propos des personnes qui essaient de prendre les médias pour se plaindre. À vrai dire, je crois même que maintenant, avec les réseaux sociaux d’aujourd’hui, cela peut se retourner contre vous. Enfin, surtout si vous lisez les commentaires des gens dans le fil des nouvelles. Y’a de quoi tomber en dépression.
Si personnellement vous cherchez un coupable, je vous conseille d’aller chercher du côté de votre conseil d’administration. Après tout, c’est lui le grand responsable d’avoir trop attendu avant de faire des correctifs. Je veux être très clair, j’adore les autruches, c’est mon animal préféré, mais elles sont de bien mauvaises gestionnaires.
C’est une petite entreprise et vous n’avez pas de conseil d’administration? Ça vous prend un miroir alors! La pénurie de main-d’œuvre touche tout le système et plusieurs s’en sortent. C’est un défi, une tempête. Pendant que d’autres se préparaient et placardaient les fenêtres, vous, vous étiez à la plage. Les fourmis s’en sortiront mais pas les cigales.
Les entreprises qui passent à travers avec succès ont sûrement un point en commun. Elles ont prévenu le coup. Sincèrement, la pénurie de main-d’œuvre rattachée au départ des baby-boomers est attendu depuis 30 ans ou plus. C’était écrit dans le ciel. N’importe quelle compagnie sérieuse va en parler longtemps et établir des stratégies d’attaque selon la tournure des événements.
Par exemple, certaines compagnies de moyenne envergure s’occupent eux-mêmes de leur propre système d’immigration. Elles trouvent donc des gens à l’étranger, passent des entrevues et ensuite s’occupe de tout l’administration d’immigration pour ces gens-là.
D’autres ont compris que pour avoir les meilleurs, conserver ceux-là déjà sur place et être capable de recruter, fallait avoir quelque chose de positif qui nous distingue. Une tonne d’entreprises n’a rien compris. Certains dirigeants pensent encore que d’embaucher c’est d’en prendre un dans la file qui attend dehors désespérément comme il y a 100 ans.
Certains actionnaires ne savent même pas la différence entre un X et un milléniaux. Ils ne comprennent pas les gens qu’ils veulent engager pourtant c’est la base. C’est d’offrir du steak à un végétalien, une erreur fatale.
81% des PME Québécois ont de la difficulté à trouver des employés pour faire le travail selon des statistiques de la FCEI.
Cela veut dire que 19% d’entre d’elles sont ok pour la pénurie de main-d’œuvre. Mais c’est intéressant. Au fait, qu’est-ce qu’elles font pour palier à ce problème? Vous allez me dire « oui, mais c’est juste parce qu’ils n’ont pas eu à embaucher, ils ont déjà tout leur monde!»
Peut-être pour un certain pourcentage mais même là, ils ont peut-être quelque chose qui aide à la rétention?
Si vous faites une belle rétention d’employés, se pourrait-il qu’il se passe les choses suivantes :
Moins d’embauche à faire dû aux départs des employés.
Pas de problème de roulement donc un staff plus expérimenté et compétent pour le service aux clients et la productivité.
Meilleure accueil et formation des nouveaux employés qui ne se sentent pas catapultés dans une jungle.
Une ambiance de travail plus plaisante et moins stressante.
La situation actuelle va malheureusement sceller le sort de l’humain face à la machine. L’économie actuelle n’état pas capable d’attendre, la productivité passera par des investissements massifs dans le domaine de l’automatisation.
Sur le coup c’est correct. Mais quand le cycle s’inversera et que les employés seront plus nombreux, ce sera la pénurie d’emplois comme dans le temps.
De mon point de vue, les possibilités sont là pour ceux qui veulent s’en sortir et travailler pour. Les entreprises plus ou moins sérieuses mourront point final. Ce sont les dures lois de la nature. Ça semble claire, il n’y a tout simplement pas assez de main-d’œuvre pour tout le monde.
Il y a bien sûr l’immigration mais elle a un coût majeur. Car ces gens-là ne deviennent pas fonctionnels rapidement. Plusieurs de ces derniers ne sont même de langue française ou d’anglaise de naissance. Tout cela sans compter les autres défis qu’ils ont à franchir. Selon moi, l’immigration ne sert qu’à amortir le choc.
Pour ne voulez pas que votre PME meure? Agissez maintenant, il est minuit moins une. Commencer par comprendre le phénomène, les gens que vous engagez.
Selon plusieurs études, le salaire n’arrive même pas dans les 4 premières positions des raisons pour lesquelles une personne quitte son emploi. Pourtant, on entend parler que de cela.
Dans les raisons les plus mentionnées reviennent la mauvaise gestion et le manque de reconnaissance. Pensez-y!
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